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INFO HAITIENNE

Le grand exode / Les Cayes

par TMS PLUS on Janvier 30,2010

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(Les Cayes) Sur la route du sud, à la sortie de Port-au-Prince, une cinquantaine de personnes attendent patiemment le prochain autocar pour la ville des Cayes.

Elles se tiennent en petits groupes, surveillent leurs valises. Au milieu d'une de ces grappes humaines, il y a Shelda, 10 ans. Pour le long voyage, elle a mis sa belle robe à pois et ses chaussettes à volant de dentelle. Elle tient en bandoulière un petit sac verni.

Même si elle est arrivée à 8 h avec une dizaine de ses proches, Shelda n'a pas trouvé de place dans les deux premiers cars à destination de cette ville côtière, à quatre heures de route au sud-ouest de Port-au-Prince.

Et le troisième autocar, lui, a pour mandat d'amener les rescapés de Port-au-Prince vers Petit-Goâve. Dans le groupe qui se presse autour du véhicule, personne ne veut aller à Petit-Goâve. Tous veulent aller aux Cayes.

Monté sur le marchepied du car, Jean-Baptiste Lucien, juge de paix de son état, essaie de convaincre le chauffeur de faire fi de ses directives. «Nous allons nous cotiser pour payer l'essence jusqu'aux Cayes», plaide-t-il. Mais le chauffeur est incorruptible: il attend les ordres de son chef.

Pour soulager la capitale meurtrie par le séisme du 12 janvier, le gouvernement haïtien offre un transport gratuit vers des villes de province. Les Cayes, au sud. Et Cap-Haïtien, au nord. Des milliers de personnes ont sauté sur l'occasion.

«On ne peut pas rester à Port-au-Prince, c'est matériellement impossible, il y a des déchets, des immondices, il finira par y avoir des épidémies», dit Caleb Eustache, dont la famille s'occupe de la petite Shelda.

Mais la bureaucratie étant ce qu'elle est, ceux qui en ont les moyens se rabattent plutôt sur les autobus privés - ces véhicules bariolés garnis de dessins étourdissants et de slogans religieux.

Capitale insalubre

Lundi matin, c'était le branle-bas de combat à la gare routière du Sud. Une dizaine de ces autobus chargés de sacs, de valises et de matelas s'apprêtaient à partir en direction des Cayes. Ils klaxonnaient, avançaient en heurtant les vendeurs ambulants qui offraient des bananes et des sachets d'eau aux voyageurs.

Dans la foule compacte, il y avait François Paul, un mécanicien de Port-au-Prince. Il venait de laisser quatre enfants dans un de ces cars. La plus vieille, Rachel, n'a que 13 ans.

Ils étaient attendus chez leur tante, aux Cayes.

«Port-au-Prince n'est pas une bonne ville pour les enfants, ils risquent d'attraper la fièvre ou la grippe. Moi-même j'ai une extinction de voix à cause de la mauvaise qualité de l'air. Mais je dois rester ici pour pouvoir leur envoyer de l'argent.»

Les enfants de François Paul font partie des quelque 200 000 personnes qui ont quitté la capitale depuis le tremblement de terre. En fait, ce chiffre officiel constitue forcément une approximation. Car on voit mal comment le gouvernement, devant une dévastation d'une rare ampleur, pourrait tenir un compte précis de ceux qui prennent la route ou la mer pour fuir la capitale.

N'empêche: des dizaines de milliers d'habitants de Port-au-Prince ont choisi de se mettre à l'abri pour quelques semaines ou quelques mois, le temps que Port-au-Prince redevienne vivable.

Mais ces exilés intérieurs ne font pas que des heureux dans les villes où ils ont trouvé refuge. Et parfois, ils font carrément peur.

Mauvaise réputation

Dans le grand terrain de jeu des Cayes, une cinquantaine de tentes, solides et spacieuses, accueillent environ 200 déplacés. La majorité vient de Port-au-Prince. Ils ont tous perdu une maison, un mari, des parents ou des enfants dans le tremblement de terre.

Ils sont visiblement en état de choc. Mais comparativement aux camps improvisés de la capitale, ils sont au paradis.

Ici, ils reçoivent trois repas par jour, livrés directement à leur tente. Ils ont accès à de vraies douches et reçoivent des soins médicaux sur place. Plus encore: tous les après-midi, des psychologues viennent les aider à digérer leur traumatisme. Et le soir, on organise des séances de télévision pour les enfants. Bref, on est dans un camp cinq étoiles.

«Les gens sont tellement bien traités ici qu'ils ne veulent plus partir», note Marc Arthur Guillaume, responsable des relations publiques de la Direction de la protection civile des Cayes. C'est précisément ce qui crée des inquiétudes chez les habitants des Cayes.

«Les habitants de Port-au-Prince n'ont pas très bonne réputation, les gens craignent le vol, la violence», dit le journaliste Kendi Zidor, qui nous fait visiter la ville.

Personne ne peut dire combien d'habitants de Port-au-Prince ont atterri aux Cayes depuis deux semaines. Mais ils se comptent par milliers. Plusieurs sont passés par ce camp de transition. D'autres logent chez leurs proches. Certains ont été accueillis par de purs inconnus. Et d'autres encore reçoivent des soins dans les hôpitaux des Cayes.

Avec ses 100 000 habitants, cette tranquille petite ville de province pourrait devenir une belle destination balnéaire, en des temps meilleurs. Les traces du tremblement de terre y sont invisibles.

Mais cette ville qui a donné naissance aux émeutes de la faim, au printemps 2008, n'est pas à l'abri des explosions. Et l'afflux des déplacés de Port-au-Prince pourrait être l'étincelle qui allume la mèche.

En tout cas, le maire des Cayes, Pierre Yvan Chery, est très inquiet. «Plusieurs de ces gens vont vouloir rester définitivement aux Cayes, mais nous ne pouvons pas les absorber», dit-il lorsque nous le rencontrons dans son bureau au centre-ville.

Ce qui fait peur au maire Chery, c'est la «bidonvillisation» de sa ville. Mais aussi l'afflux de criminels qui ont fui les prisons effondrées de la capitale.

«Nous recevons beaucoup d'appels de gens qui nous demandent si on connaît le gars avec des dreadlocks qu'ils ont vu passer dans la rue», confie le maire. L'inquiétude est suffisamment élevée pour que la ville ait décidé de demander leurs papiers à ceux qui arrivent de Port-au-Prince par la route. Déjà, on a réussi à coffrer deux anciens détenus.

Ville sous pression

La ville des Cayes est sous pression. Il y a les gens qui reçoivent leurs proches et se demandent combien de temps ils pourront les garder. Comme cette femme dont la nièce de 14 ans a survécu trois jours sous les décombres. Lundi, les infirmières du camp des déplacés nettoyaient les profondes coupures qui tailladent son crâne.

L'adolescente a perdu ses parents et une grande partie de sa famille dans la capitale. Il lui reste un frère et une soeur. Et sa tante aux Cayes. Mais celle-ci a déjà quatre enfants. «Sept enfants à la maison, c'est difficile», dit-elle.

À l'hôpital général des Cayes, il n'y a plus un lit de libre. Prévu pour 164 patients, il en accueille le double. Des malades sont couchés sur des matelas jusque dans le hall de cet immeuble vétuste.

Tous les exilés intérieurs à qui nous avons parlé jurent qu'ils vont rentrer chez eux. Mais personne ne se risque à lancer une date. «Dieu décidera», disent-ils avec philosophie.

Le problème, c'est que les dirigeants de leur pays ne souhaitent pas qu'ils reviennent tous dans la capitale. Port-au-Prince doit être reconstruit avec des maisons plus basses, des rues plus larges, plus d'espaces verts et de plus grandes places publiques, croit Marie Laurence Lassègue, ministre de la Culture et des Communications. Forcément, il y aura moins de logements. La ministre reconnaît que certains déplacés devront rester là où ils sont.

Port-au-Prince a longtemps attiré les gens de la province, qui s'y rendaient à la recherche d'un emploi. «Maintenant, c'est le contraire», dit Mick Robert Arisma, professeur de linguistique, dont la faculté s'est carrément effondrée dans la capitale, et qui s'est réfugié dans sa ville natale. Il trouve bien ironique ce retour de l'histoire.

Source : RTMS

POLITIQUE

Haïti – Séisme-Témoignage : le président Préval raconte comment il a échappé à la catastrophe
Posté le 30 janvier 2010

Comme des milliers de compatriotes, René Préval a aussi sa petite histoire sur la façon dont il a échappé au séisme. Une histoire qu'il a racontée lors d'une interview exclusive accordée à TVC, une station de télé privée de Port-au-Prince.

 

 

JJ/HPN


 

 

« Ce jour-la, se rappelle-t-il, j'étais invité à participer à la célébration du cent cinquantenaire de la Faculté de Droit de l'Université de d'Etat d'Haïti (UEH). D'habitude, je n'aime pas aller à ces genres de cérémonies, alors j'ai dit que j'irai l'année prochaine, mais finalement, on m'a convaincu qu'il faut y aller, car c'est une date unique dans l'histoire de la faculté. Je me laissé convaincre et c'est ce qui explique que j'avais laissé le Palais national plus tôt ce mardi-là. Cela m'a sauvé car si j'y étais encore au moment de la catastrophe, je serais peut-être mort à l'heure qu'il est.

 

 

« Je me suis ensuite rendu, poursuit le président, dans ma résidence privée au Canapé-Vert (quartier est de la capitale, ndlr) pour me préparer à aller à l'hôtel Karibe, à Pétion-ville, où devait se dérouler la cérémonie. (…) Le séisme m'a surpris pendant que je me trouvais chez moi et là encore j'aurais pu y passer car cette maison s'est aussi écroulée. C'est qui m'a sauvé encore une fois c'est que l'un de mes petits-enfants jouait dans la cours et que je me suis mis à jouer avec lui, histoire de passer le temps avant d'aller à mon rendez-vous car j'avais laissé le Palais très tôt. Quand la terre s'est mis à trembler et que je me suis rendu compte qu'il s'agissait d'un tremblement de terre, mon premier souci a été de protéger l'enfant avec mon corps.

 

«Tout de suite après, continue le président, j'ai essayé de contacter des membres du gouvernement, mais la communication ne passait pas. J'ai essayé de joindre l'ambassadeur français Didier Lebret pour demander l'envoi d'équipes de secouristes comme je l'avais fait pour Nérettes, mais il m'a appris que sa résidence s'est aussi effondrée. Décontenancé, j'ai tenté d'appeler Hédi Annabi, mais on m'a informé que son QG s'est écroulé et lui avec. J'ai appris que des proches de ministres étaient touchés, que les structures étatiques étaient détruites, j'étais désemparé », indique René Préval.

 

« Dans l'impossibilité de me déplacer en voiture, j'ai dû faire appel à un taxi-moto pour sillonner la capitale. Je me suis d'abord rendu au Bel-Air où j'ai commencé à me rendre compte de l'ampleur du désastre, j'ai vu des cadavres des deux côtés de la route. Je suis passé devant l'Ecole nationale d'infirmières, j'ai vu des membres de la population qui essayaient de sauver des élèves et des professeurs pris sous les décombres et c'est alors que je me suis senti écrasé par mon impuissance face à la tragédie », déclare le président Préval qui en profité pour saluer la réponse rapide de la communauté internationale volant su secours d'Haïti depuis le soir du drame.

 

René Préval s'est aussi excusé auprès de la population de n'avoir pas pu s'exprimer avant car le « le président est aussi humain et les grandes douleurs sont muettes ».

 

 

jgli02@yahoo.fr

L'activation d'une faille qui traverse l'île d'est en ouest.

LE MONDE | 14.01.10 | 14h00

Le séisme de magnitude 7, qui a frappé Haïti, mardi 12 janvier à 16 h 53 (heure locale), est intervenu à la frontière entre deux plaques tectoniques. Celle des Caraïbes se déplace de deux centimètres par an par rapport à la plaque nord-américaine, prenant en tenaille l'île d'Hispaniola, sur laquelle se trouve Haïti. L'île est parcourue d'est en ouest par un système de failles, notamment des failles "transformantes", situées entre deux plaques coulissant en sens inverse. Dans son plan national de gestion des risques et des désastres, en 2001, le ministère haïtien de l'intérieur citait la faille d'Enriquillo-Plantain Garden, qui traverse la presqu'île du sud d'Haïti. Il soulignait que l'activité sismique passée montrait une accumulation d'énergie due à la longue période de "silence sismique" dans ces failles. "Cette situation crée les conditions susceptibles de déclencher un événement de très grande envergure (7,5 ou plus dans l'échelle de Richter)", lit-on dans ce rapport.



L'Île d'Hispaniola : Haïti et la république Dominicaine.


L'île d'Hispaniola, bordée au Nord et à l'est par une fosse de convergence de 8,000 mètres de profondeur, se situe sur l'arc insulaire de Haïti, - aux volcans majoritairement en sommeil depuis environ 1,5 Millions d'années -, à la frontière des plaques lithosphériques transformantes Nord-américaine subductant, à la vitesse de 1,1 centimètres par an, aux Petites Antilles, - Martinique, Guadeloupe..., Îles du Vent et Îles sous le vent -, et décrochant au niveau des Grandes Antilles, - Cuba, Hispaniola, Jamaïque et Porto Rico -, et des Caraïbes. Ces plaques se déplacent ensemble vers l'Ouest-Nord-Ouest, la plaque Nord-américaine de 2,5 centimètres/an et la plaque des Caraïbes de seulement 0,5 centimètres/an. De ce fait, avec une amplitude décrochante de 2 centimètres/an, l'île d'Haïti-Saint Domingue se trouve dans une région dite « transformante » sénestre(2).

Mouvements absolus des plaques tectoniques dans la région d'Hispaniola. En noir, déplacement vers l'Ouest-Nord-Ouest des plaques Nord-américaine et des Caraïbes. En rouge, encadrant les îles de la Jamaïque, d'Hispaniola et de Porto Rico, la région « transformante » senestre. En gris, la zone de subduction . En rose, les failles, au Nord, de la Tortue, et, au Sud, d'Enriquillo.

En outre les déplacements des deux plaques lithosphériques entraînent des déplacements coulissants sur les failles qui zèbrent l'Île d'Hispaniola et, inexorablement, créent des mouvements sismiques. Deux failles actives sont nettement identifiées sur l'île d'Haïti/Saint Domingue, l'une, de subduction, de direction Est-Ouest, dite du Canal de la Tortue, de fort dynamisme, responsable de la majorité des secousses sismiques se produisant dans la partie îlienne septentrionale, au large de la côte Nord du territoire haïtien(3), la longeant et pénétrant, se prolongeant, au milieu des terres, dans la vallée du Cibao, en République Dominicaine ; la seconde, de décrochement, dite faille d'Hispaniola ou d'Enriquillo, à l'intérieur des terres, à travers la presqu'île méridionale haïtienne, au jeu sénestre de direction Est-Nord-Est, d'une longueur approximative de 280 kilomètres, courant depuis Tiburon jusqu'à Pétionville, dans la banlieue de Port au Prince, et se prolongeant, en République Dominicaine, par Jimani, dans la Vallée d'Enriquillo.

Les failles d'Enriquillo, - ou faille d'Hispaniola -, et de la Tortue. D'après la carte topographique de Haïti dressée par Rémi Kaupp.

La faille d'Enriquillo, au plan sismique, est très active. Elle a contribué à la surrection des deux chaînes montagneuses qui parcourent toute la presqu'île sud, le massif de la Hotte, atteignant 2.347 mètres au Pic de Macaya, et celui de la Selle culminant, au Morne, - ou Pic de la Selle -, à 2.680 mètres, et de l'escarpement sur lequel est bâtie une grande partie de la ville de la capitale haïtienne, Port au Prince, et toute sa banlieue Sud. Cette faille est la cause principale de la majorité des séismes enregistrés dans le sud îlien de l'île d'Hispaniola, tant sur le territoire de Haïti, - Presqu'île Sud de Haïti et région métropolitaine de Port au Prince -, que sur celui de Saint Domingue, - région du lac d'Enriquillo et celle, métropolitaine, de San Domingo -. En outre, Port-au-Prince et ses environs, - Turgeau, Bourdon, Delmas, Fragneau, Musseau, Pétionville... -, sont vulnérables aux séismes par le fait que ces villes sont traversées par un réseau de failles secondaires parallèles ou perpendiculaires à la faille principale active d'Enriquillo.

Ces deux failles principales, - la plaque tectonique des Caraïbes se trouvant compressé entre 5 masses lithosphériques, les plaques Nord et Sud-américaine, des Andes du Nord, de Panama et Cocos -, ont la particularité de résister aux contraintes colossales imposées par les mouvements des plaques Nord-américaine et des Caraïbes. Aussi leurs segments accumulent, durant plusieurs dizaines ou centaines d'années, l'énergie produite par l'intensité des frictions exercées et se relâchent brutalement lors des tremblements de terre toujours suivis de centaines ou de milliers de répliques, sur une très courte durée, de plus ou moins forte magnitude. Lors, quand se produit un séisme, il est toujours de magnitude égale ou supérieure à 7/7,5 sur l'échelle ouverte de Richter et d'intensité IX à XI sur l'échelle MSK(4), et, si l'épicentre de celui-ci se situe en milieu marin, il provoque un tsunami. Les secousses telluriques cessant, une période d'accalmie débute et les compartiments des failles engorgent une nouvelle concentration d'énergie qui ne se libérera qu'avec une nouvelle brusque période d'activité entraînant une rupture sismique et le relâchement des contraintes tectoniques.


Les séismes catastrophiques sur Hispaniola.


Depuis l'an de sa découverte, en 1492, par Christophe Colomb, un grand nombre de séismes catastrophiques ont gravement affecté l'île d'Hispaniola :

Le 2 décembre 1562 : Les villes de Santiago et de La Vega sont détruites et la ville de Puerto Plata subit des dégâts majeurs : Magnitude estimée de 7 à 7,5 sur l'échelle de Richter avec une intensité estimée à IX sur l'échelle MSK.

Le 8 septembre 1615 : Toute l'île est touchée et subit des dégâts majeurs. La ville de San Domingo est ravagée. Les répliques, terribles, durent quarante jours : Magnitude estimée de 8 à 8,5 sur l'échelle de Richter avec une intensité estimée à XI sur l'échelle MSK.

Le 9 mai 1673 : entre 6 et 7 heures du matin, la ville de San Domingo, le couvent Santa Clara et la majeure partie des maisons sont détruites : Magnitude estimée de 7,5 à 8 sur l'échelle de Richter avec une intensité estimée à X sur l'échelle MSK.

En 1684 : Bien peu d'informations récoltées sur ce séisme si ce n'est qu'il fut de forte magnitude sur l'échelle de Richter, estimée à 8/8,5, et d'intensité estimée à XI sur l'échelle MSK.

En 1691 : Idem pour ce séisme, les seuls documents existants ne faisant état que d'une très forte intensité, estimée à IX sur l'échelle MSK.

Le 18 octobre 1751 : à 15 et 17 H : Les villes d'Azua et de Port au Prince sont détruites. Tout l'Ouest et le Sud de l'île d'Hispaniola est touché, de plus, par un tsunami: Magnitude de 8 à 8,5 sur l'échelle de Richter avec une intensité X sur l'échelle MSK.

Le 21 novembre 1761 : L'épicentre se serait situé entre Jimani et San Juan, en République Domicaine, et des documents précisent que les arbres et les pieds de maïs avaient été déracinés, que la terre s'était ouverte et que de nombreux animaux avaient disparu dans les entrailles de la terre ... Intensité IX sur l'échelle MSK.

En 1771 : La villes de Port au Prince est aux trois quarts détruite. Tout le Sud de l'île d'Hispaniola est touché : Magnitude estimée à 8 à 8,5 sur l'échelle de Richter avec une intensité estimée à X sur l'échelle MSK.

Du 7 mai au 10 Mai 1842 : Épicentre se situant entre San Juan et San Domingo. Une véritable catastrophe ruine la quasi totalité de l'île d'Hispaniola. 50.000 à 60.000 morts en Haïti et au moins autant en République Dominicaine. La ville de Santiago est détruite et celle du Cap Haïtien, 5.000 morts sur les 10.000 habitants, de même. De nombreux immeubles s'effondrent à San Domingo. Le palais de Sans Souci et la Citadelle Laferrière ont été endommagés à Milot.. Un tsunami ravage les côtes du nord et des vagues de plus de 5 mètres de haut ont été enregistrées à Port de Paix et à Port au Prince. Des documents précisent: « la terre s'ouvre et se ferme avalant un grand nombre de personnes. » : Magnitude 8 sur l'échelle de Richter avec une intensité estimée à IX sur l'échelle MSK.

En 1887 : dans le nord d'Haïti avec des dégâts majeurs à Port de Paix et Cap Haïtien : Magnitude 7,5 sur l'échelle de Richter avec une intensité estimée à IX sur l'échelle MSK

Le 29 décembre 1897 : à 6 h 32 du matin. La ville de Santiago, République Dominicaine, est partiellement détruite : Magnitude de 7 à 7,5 sur l'échelle de Richter avec une intensité IX sur l'échelle MSK.

En 1904 : Dans le nord du pays avec dégâts majeurs à Port de Paix et Cap Haïtien : Magnitude 8 sur l'échelle de Richter avec une intensité estimée à X sur l'échelle MSK.

Le 6 octobre 1911 : La ville de San Juan est très endommagée : Magnitude de 7 à 7,5 sur l'échelle de Richter avec une intensité IX sur l'échelle MSK.

Le 4 août 1946, à 13 heures : Séisme enregistré à Cuba, à Puerto Rico... Ressenti dans toutes les Îles des Grandes et des Petites Antilles, sur les Côtes Sud des États Unis, les côtes Nord de l'Amérique du Sud, et dans toute l'Amérique centrale, - Mexique, Guatemala, Nicaragua Honduras, Panama... -, Nombreux dégâts sur les bâtiments et un tsunami détruit la ville de Matanzas et provoquant de gros dégâts à Nagua : Magnitude de 8,1 sur l'échelle de Richter avec une intensité IX sur l'échelle MSK.

A suivre : Les raisons du séisme en Haïti : 3/3 l'île d'Hispaniola et le volcanisme.

Raymond Matabosch


Notes :


(2) Région « transformante » : A la limite de plaque transformantes, les plaques glissent l'une contre l'autre. La faille de San Andréas, en Californie, est un exemple de limite de plaque transformante, où la plaque Pacifique glisse le long de la plaque Nord Américaine.

Senestre, ou sénestre, est un terme en vieux français, du latin « sinister », signifiant gauche, par opposition à dextre.

(3) Faille Nord dite aussi faille du Canal de la Tortue : Cette faille active passe entre l'Île d'Hispaniola et l'île de la Tortue. Bien qu'à sa proximité immédiate de l'île d'Hispaniola, l'île de La Tortue fait partie d’un bloc tectonique distinct, du reste d’Hispaniola.

(4) L'échelle de Richter ou échelle ouverte de Richter : L' échelle de Richter permet de mesure l'énergie libérée lors d'un séisme. Plus la magnitude est élevée, plus le séisme a libéré d'énergie. Il s'agit d'une échelle logarithmique, c'est-à-dire qu'un accroissement de magnitude de 1 correspond à une multiplication par 30 de l'énergie et par 10 de l'amplitude du mouvement.

L'échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik, aussi appelée échelle MSK, est une échelle de mesure de l'intensité d'un tremblement de terre. Elle décrit les effets d'un tremblement de terre en termes de destructions des installations humaines et de modifications de l'aspect du terrain, mais également en termes d'effets psychologiques sur la population, - sentiment de peur, de panique, panique généralisée -. Cette évaluation qualitative très utile ne représente en aucun cas une mesure d’un quelconque paramètre physique des vibrations du sol


 
 
 

 

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